« Compétitivité » et « indépendance » sont les deux objectifs affichés par la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour la première année de son nouveau mandat. Ce changement de paradigme ouvre des perspectives inédites pour les coopératives agricoles, mais peine encore à se traduire concrètement : le décalage entre les ambitions et les actes génère davantage d’incertitudes pour les coopératives agricoles françaises.
C’est dans ce contexte particulier que l’action du Bureau européen s’est structurée autour de trois priorités définies par la Commission Europe de La Coopération Agricole.
- Première priorité : la préservation et la promotion des spécificités coopératives. Nous avons mené un travail de plaidoyer constant auprès des institutions européennes pour garantir la reconnaissance des principes coopératifs dans les textes législatifs, notamment dans les discussions sur la gouvernance des entreprises et la transparence des marchés. Des contributions partagées par l’ensemble des coopératives agricoles européennes ont été transmises aux trois institutions afin de préserver les spécificités de notre modèle, tout en garantissant le bon fonctionnement du marché intérieur.
- Deuxième priorité : la consolidation et l’élargissement des alliances, une étape incontournable pour peser dans les débats demain. Le Bureau européen a renforcé ses relations avec les organisations idoines en Allemagne, Italie, Portugal et Danemark, en organisant des rencontres bilatérales et en échangeant sur les positions communes sur les dossiers stratégiques (durabilité, compétitivité, innovation). Dans le contexte géopolitique actuel, des échanges approfondis ont eu lieu avec les réseaux coopératifs du Canada et du Mexique afin de mieux comprendre les enjeux stratégiques liés aux tensions commerciales, à la sécurité des approvisionnements et à l’évolution des réglementations de part et d’autre de l’atlantique ;
- Troisième priorité : anticiper les réformes du CFP (Cadre financier pluriannuel) et de la PAC post-2027. Nous avons participé activement aux groupes de travail européens et national pour analyser les impacts des futures orientations budgétaires et politique. Dès le mois d’avril, en coordination avec le COPA-COGECA, le Conseil d’Administration de LCA a pris position sur le sujet : pas de renationalisation de la PAC, le maintien d’un deuxième pilier, un budget ambitieux.
Enfin, le Bureau européen a poursuivi son travail de veille, de décryptage et de coordination auprès des adhérents, à travers des webinaires, des notes de synthèse, l’organisation d’événements, de réunions de coordination ainsi que des journées de sensibilisation aux enjeux européens.
En 2026, la Commission Européenne et le Parlement Européen arriveront à mi-mandat. Le calendrier devrait une nouvelle fois s’accélérer entre poursuite des négociations actuelles : OCM, PAC 2027, NGT, Cadre financier pluriannuel et nouvelles propositions législatives. Cette année, nous avons continué poursuite des bases qui garantiront notre efficacité. L’année prochaine, nous devrons capitaliser sur ces acquis.



