La Coopérative Agricole s’avère un modèle particulièrement résilient pour faire face à d’importants défis et pour faire évoluer une industrie lourde nécessitant des investissements d’envergure, plus encore dans une période de transition.
Représenter les Coopératives Betteravières
La section des métiers de la betterave sucrière, créée suite à la fusion en début d’année de la Fédération des Coopératives Betteravières (FCB) avec LCA, constitue la 7e section métier de LCA. Sa création est l’aboutissement historique et naturel d’une collaboration étroite et durable.
Elle permet d’accompagner les coopératives betteravières dans le développement de leur filière, de représenter leur intérêt, de renforcer leur visibilité et de mettre en exergue leurs spécificités tant sur le plan amont qu’aval.
Investir pour préparer demain
L’année 2025 est une année où les défis à relever sont particulièrement importants, alors même que les coopératives conduisent leur transition énergétique et de décarbonation, ce qui nécessite des investissements qui se chiffrent en centaines de millions d’euros à horizon 2030.
Sécuriser les rendements
La sécurisation des rendements, impérative pour amortir les outils industriels : les crises sanitaires auxquelles sont confrontées les cultures végétales, dont celle de la betterave à sucre, entraînent des contraintes importantes pour les agriculteurs.
La crise de la jaunisse virale est particulièrement illustrative. Suite à la censure par le Conseil constitutionnel de l’article 2 de la loi Duplomb sur l’acétamipride, l’interdiction d’utiliser des produits phytosanitaires de la famille des néonicotinoïdes et assimilés, pourtant autorisés en Europe, affecte les rendements et place la filière française dans une situation de distorsion de concurrence, les acteurs de la quasi-totalité des autres pays européens pouvant en faire usage.
Maintenir la compétitivité
Le défi du maintien de la compétitivité face à l’ouverture grandissante du marché de l’UE : les coopératives agricoles de la filière doivent faire face à l’addition des concessions qui sont faites par l’Europe dans des accords de libre-échange avec des pays aux conditions de production moins disantes, affectant significativement leurs deux productions phare : le sucre et l’éthanol.
- Mercosur : importation de 190 000 tonnes de sucre, sans droit, l’équivalent de la production d’une usine française et importation de 8,2 Mhl d’éthanol, l’équivalent de la production française d’éthanol de betterave.
- Ukraine : importation de 100 000 tonnes de sucre, sans droit, l'équivalent de la production d'une sucrerie européenne (versus un contingent de 20 070 tonnes avant-guerre) et de 1,5 Mhl d’éthanol.
- Négociations actuelles ou futures avec la Thaïlande et l’Inde portant sur le sucre, pays dans lesquels les subventions élevées, les normes sociales et environnementales faibles et des violations récurrentes de l'OMC créent des asymétries extrêmes.
S’ajoutent une possible remise en cause de la fiscalité qui encadre les biocarburants, pourtant nécessaire au maintien d’une filière qui participe significativement à la décarbonation et l’augmentation des taxes comportementales.
Notons que la France est le 1er producteur européen de sucre de betterave et de bioéthanol, le 2e producteur mondial de sucre de betterave et le 97e producteur de sucre (betterave et canne)
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